L'indifférence à Dieu et à son amour est bien pire que l'épreuve. Aspirons moins à la tranquillité qu'à la grâce divine répandue sur nos cœurs. Nos âmes seraient sages d'aspirer à la venue des vents célestes sur nos vies.

Que jamais nos coeurs ne soient indifférents

Lève-toi, vent du nord! Viens, vent du sud! Soufflez sur mon jardin pour que ses parfums s’exhalent! Que mon bien-aimé entre dans son jardin afin qu’il mange de ses fruits les meilleurs! (Cantique des cantiques 4:16 - Segond 21)

Lorsque la lassitude nous envahit, lorsque nos coeurs se découragent et ne semblent plus rien éprouver, il est bon de supplier Dieu de venir souffler de ses vents célestes sur nous. Dans ce verset, l’Épouse ressent comme nous une tiédeur insupportable.

Il est préférable de ne pas nous laisser envahir par une tranquillité passive. Car alors nos prières les plus ferventes seraient comme un baume de bonne odeur enfermé dans un flacon : précieux mais sans effet. Le vase d’albâtre doit être brisé et le parfum répandu, faisant ainsi la joie de celui qui le reçoit.

Ne vous arrive-t-il pas de penser que vous n’avez pas la force d’aimer ? C’est que les parfums de nos coeurs ne peuvent s’exhaler dans l’atmosphère que si le vent de l’Esprit vient souffler sur notre jardin. Il emporte avec lui chaque louange, chaque soupir, chaque larme portée au crédit de Christ vers les lieux élevés. Ainsi au-delà de nous même l’air se charge de senteurs divines.

Le vent de la bénédiction

Le premier vent qui souffle sur nous est l’Aquilon, le vent du nord, qui apporte la fraîcheur et la pluie salvatrice aux terres du Moyen-Orient. Il est attendu avec empressement par tous les cultivateurs pour que la récolte semée avec douleurs donne enfin son fruit.

Et vous, gens de Sion, soyez dans l’allégresse, réjouissez-vous à cause de l’Eternel votre Dieu. Lui qui est votre Dieu, il vous envoie la pluie, selon ce qui est juste, il répand sur vous les averses, les pluies d’automne et les pluies du printemps, tout comme auparavant. (Joël 2:23 - Semeur)

Nulle plante ne peut croître en maturité et porter du fruit sans la pluie qui vient au bon moment. Ainsi nos coeurs ne peuvent demeurer sans cesse dans la sécheresse sans les interventions divines de Dieu manifestant sa bonté envers nous au temps opportun. Il apporte la délivrance et la joie à ceux qui se confient en lui. N’oublions donc pas de nous réjouir ! Car tout ce qui est bon pour nous vient de Dieu. Trop souvent nous accordons la noblesse à un coeur sec et meurtri, obtenant la gloire par le sacrifice. Mais le seul sacrifice qui vaille a déjà été offert : celui de la vie de Christ l’Innocent à la Croix du calvaire. Nos sacrifices désormais sont des sacrifices de louange en son honneur.

Il n’a jamais cessé de leur donner des témoignages de sa bonté, car il vous envoie du ciel la pluie et des fruits abondants en leur saison. Oui, c’est lui qui vous donne de la nourriture en abondance et comble vos coeurs de joie. (Actes 14:17 - Semeur)

La pluie de sa grâce peut être appelée par le coeur assoiffé, sans gêne, sans avoir peur de réclamer, car Dieu prend plaisir à notre joie en Lui.

Nous glorifions Dieu en nous réjouissant de ses bienfaits.

Nous aurions tort de croire que nous ne pouvons pas faire appel à notre Dieu pour répondre à nos besoins selon la richesse de sa gloire. N’est-il pas Celui qui pourvoit ? La gloire n’est elle pas rendu à celui qui a exercé sa puissance ?

Nous glorifions Dieu en nous réjouissant de ses bienfaits. Si notre coeur est abattu, appelons à grands cris le vent du nord afin que la pluie assouplisse nos terres et que la récolte pour Christ soit abondante.

Le vent de l’épreuve

Mieux vaut l’épreuve que l’indifférence. Mieux vaut l’adversité que la tiédeur. Pourtant nous aurons naturellement tendance à préférer être à l’abri que de faire face à ce qui nous attend comme chrétiens étrangers à ce monde. Ferions-nous cela au prix de nous vautrer dans le compromis ?

Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. (Apocalypse 3:16)

Oui le danger est réel pour tous ceux qui ne cherchent qu’à prospérer. Leurs richesses divinement accordées pourraient enfler leur orgueil et leur faire oublier Dieu.

Mieux vaut l’épreuve que l’indifférence. Mieux vaut l’adversité que la tiédeur.

Ami si tu es dans une période où tu te sens tiède dans ta relation avec Dieu, où la passion semble éteinte, mieux vaut appeler le vent du sud comme l’a fait la Bien-Aimée dans le Cantique des cantiques. Car le vent d’Autan, le vent du sud, est certes celui de l’épreuve, mais il est surtout celui qui chasse les nuages et assèche la terre. Il est tout aussi nécessaire à la récolte. Ce vent évite la pourriture de la corruption, fait briller le soleil qui donne chaleur et force.

Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent. (2 Corinthiens 2:15)

Si tu traverses une épreuve avec Christ en ce moment même alors sache que le vent du sud s’est levé pour te faire croître. Rien n’est épargné aux enfants du Très-Haut, car il leur faut répandre le parfum de Christ dans leur génération : ce parfum qui tranche face à l’odeur putride du monde et de la mort. Nous, nous sommes la bonne odeur du Christ, la senteur de la myrrhe qui a recouvert à tout jamais celui qui est mort et ressuscité pour tous.

Jésus-Christ, je suis pour toi un jardin de parfums et d’arômates. Que je ne reste pas indifférent à ta personne et à tes bienfaits! Souffle vent du nord pour que je me réjouisse en Lui! Souffle vent du sud pour que je croisse et que jamais mon odeur ne devienne désagréable à mon Bien-aimé! Que les parfums de mon coeur s’exhalent pour Celui que mon coeur aime et se répandent dans l’atmosphère autour de moi aujourd’hui.

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